C'est mon premier Paul Auster, je l'ai trouvé début juin dans une brocante - comme de nombreux autres livres! -

Nous sommes dans Brooklyn, en 2000. Le roman est écrit à la première personne et l'auteur apostrophe régulièrement le lecteur, ce qui donne un ton à la fois agréable et étonnant au livre.

Nathan Glass est le héros du livre, son narrateur, son personnage principal. Il est plein de faiblesses, de pauvretés humaines. C'est un héros dont on se sent proche. Brooklyn Follies est à mon sens un de ces livres où les personnages nous apparaissent comme des hommes et des femmes de notre quotidien. Ce qui leur arrivent de sort pas de l'ordinaire et bien qu'il soit peu probable que tous les rebondissements qu'ils rencontrent se produisent dans une seule vie "réelle", cela rentre dans l'ordre du possible. Personnellement, je me sens toujours plus touchée par ce genre de récit.

Finalement, c'est une histoire de famille. Une famille d'abord détruite par les décès, les divorces, les séparations, les concours de circonstance, l'égoïsme de chacun aussi mais une famille qui peu à peu se reconstruit et retrouve une vie unie dans le New-York qui, sans le savoir, s'apprête à vivre le 11 septembre.

On est pris dans la folie new-yorkaise et en même temps, on se retrouve dans une ambiance intime, avec un sentiment de petite bourgade où chacun se connaît. Je suis assez d'accord avec cette vision des grandes villes. Au sein des milliers de rues, une vie de quartier née dans laquelle c'est vrai, les visages sont familiers, les conversations quotidiennes et banales procurent le plaisir simple de ne pas être un anonyme parmi tant d'autres.

Paul Auster, Brooklyn Follies

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